Du mercredi 20 au vendredi 22 octobre 2021 à Abidjan-Côte d’Ivoire, se déroulait le séminaire régional de sensibilisation des acteurs de la filière du secteur semencier des pays membres de l’OAPI.
Durant ces trois jours, des experts techniques dont l'Interprofession des semences et plants (SEMAE), l’Union Internationale pour la Protection des Obtentions Végétales (UPOV), le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), le Groupe d'Etude et de contrôle des Variétés et des Semences (GEVES), l’Association Africaine du commerce des semences (AFSTA), l’International Seed Fédération (ISF), le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF), EUROSEEDS ainsi qu’une vingtaine de participants provenant des Etats membres de l’OAPI parmi lesquels les responsables des associations nationales de semences, des groupements de producteurs et autres entreprises régionales à l’exemple de l’Association nationale des semences de Côte d’Ivoire (ANASEMCI), l’entreprise FASO KABA, Neema Agricole du FASO SA (NA FASO), l'Union Nationale Inter Professionnelle des semences du Sénégal (UNIS) ou l’Association des Organisations Professionnelles Paysannes (AOPP), se sont prêtés aux jeux de partages d’expériences et de questions-réponses se rapportant à une idée générale. Comment structurer la filière semencière pour que les paysans soient en possession des meilleures variétés du moment selon l’espèce pour pouvoir les produire et les vendre ?
Rappelons que cette rencontre se tient dans le cadre du projet de renforcement et de promotion du système de protection des obtentions végétales (PPOV) de l’OAPI, subventionné par la Commission de l’Union Européenne avec l’appui technique de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), qui œuvre à accompagner ses Etats membres dans la valorisation des produits issus de la recherche afin de passer d’une agriculture traditionnelle à une agriculture extensive.
Il s’agit de dynamiser la recherche variétale en impliquant les opérateurs privés sur le plan institutionnel et organisationnel pour accompagner à la formalisation et la professionnalisation du secteur semencier des Etats membres de l’OAPI, stimulant ainsi le secteur le secteur agricole.
Des séances de brainstorming et de benchmarking entre les représentants nationaux, notamment ceux du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Tchad ... ont permis de constater que les problématiques diffèrent d’un pays à l’autre et qu’une bonne politique agricole doit être soutenue par une bonne politique semencière. D’où l’intérêt de maîtriser les écosystèmes agricoles afin de mieux exploiter ses potentialités d’une part, et d’autre part, coordonner avec les organismes tels que l’AFSTA, le CORAF et l’OAPI pour développer des semences au niveau du continent.
Toute chose qui exige une coordination des organisations semencières afin de prendre en compte l’ensemble des législations des différents pays et mettre en place un système de régulation régionale et créer un réseau de producteurs-multiplicateurs-distributeurs agréés.