L’université d’Abomey-Calavi (UAC) a accueilli, ce vendredi 28 mai 2021, un important séminaire de formation au profit des enseignants-chercheurs de ce haut lieu du savoir. La cérémonie officielle de lancement des travaux s’est déroulée en présence du directeur général de l’ANaPI, du représentant de l’OAPI et des autorités rectorales.
« Permettre aux Enseignants-Chercheurs et innovateurs de mieux appréhender les notions de propriété industrielle et de cerner les avantages liés à la protection des inventions par le moyen du brevet d’invention en vue de la valorisation et de la bonne gestion des créations... ». Voilà le principal objectif visé par le Conseil Scientifique de l’UAC. Pour y arriver, l’expertise de l’Agence Nationale de la Propriété industrielle (ANaPI) et de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) a été requis.
Déjà à la cérémonie officielle d’ouverture, le ton est donné. Après les mots de bienvenue de M. Félicien AVLESSI, Vice-Recteur chargé de la Recherche scientifique, c’est le Directeur général de l’ANaPI qui a levé un pan de voile sur les réels enjeux de cette formation importante et inédite. Pour M. Mathias AGON, « bien que les titres de propriété industrielle soient de plus en plus utilisés, un grand nombre de créateurs et innovateurs nationaux ne connaissent pas, ou utilisent très peu la propriété industrielle pour la protection de leur création… ».
Deux centres CATI pour mieux renseigner
Aussi, les demandes de brevets d’invention sont-elles relativement faibles au Bénin, comparé aux autres pays membres de l’OAPI. De même, celles issues des laboratoires et centres de recherches sont « davantage marginales alors que l’activité inventive y est très intense », a-t-il fait remarquer. Par conséquent et pour remédier à cette situation, l’ANaPI a décidé de mettre en place sur le campus d’Abomey-Calavi deux Centres d’Appuis à la Technologie et à l’Innovation (CATI) pour faciliter la recherche de l’information brevet dans la base de données de l’Organisation Mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI), a rassuré M. Mathias AGON.
Il a exprimé sa reconnaissance à l’OAPI pour son attention particulière aux sollicitations de son agence, et pour avoir dépêché M. Ayouba IDI, son Examinateur Brevet, pour apporter son expertise.
Pour M. Marcel ZANNOU, Vice-Recteur chargé des Affaires Académiques et représentant le Recteur de l’UAC, ce séminaire de formation arrive à point nommé. Car, il permettra de déboucher sur l’enregistrement de plusieurs brevets et la création de micro-entreprises par les diplômés. Ce qui n’est visiblement pas le cas jusque-là. Il a insisté sur la valorisation des résultats des recherches, non pas seulement pour gravir les échelons au CAMES, mais aussi pour la résolution des problèmes de société.
Les thématiques telles que I ’importance de la propriété industrielle, la Gestion des titres de la propriété industrielle, les moyens d’accéder aux publications scientifiques des CATI etc. ont permis à la cinquantaine de participants de se rendre compte des enjeux et opportunités liés au domaine évoqué.
PF COM MIC