La célébration solennelle de la 20ème journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle le 13 septembre 2019, a été un grand moment de réflexion et d’échanges sur le rôle de la propriété intellectuelle face au changement climatique en Afrique.
Cette belle célébration qui s’est déroulée les 12 et 13 septembre à Ndjamena a connu trois articulations majeures.
Pour ce papier, intéressons-nous à la visite du Centre de Documentation en Propriété Intellectuelle (CDPI) du Tchad, où sont logés les services de la Structure Nationale de Liaison (SNL) de ce pays avec le siège de l’OAPI à Yaoundé au Cameroun.
Cette visite s’est achevée avec la remise de dons à la SNL par Denis Bohoussou, Directeur général de l’OAPI, qui par la suite a eu une rencontre avec la presse. Mais avant cette rencontre, Mme Achta Djibrine Sy, la ministre tchadienne du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion du Secteur privé, présidente en exercice du Conseil d’administration de l’OAPI a livré ses impressions à la presse.
« Nous sommes ici pour célébrer l’anniversaire de cette grande organisation, qui s’occupe de la promotion de la propriété intellectuelle et je dirai que d’une manière générale c’est quelque chose qui n’est pas très connue au Tchad. Nous constatons effectivement que nous avons beaucoup d’inventeurs mais qui ne savent pas l’importance de faire protéger leurs inventions par le brevet »
Selon elle, l’OAPI donne une grande opportunité de protéger et de promouvoir les droits des inventeurs et qu’en cela, le secteur du commerce de l’industrie en tire un profit certain. « Parce que nous voyons qu’au niveau de l’occident il y a quand même des avancés, les inventeurs tirent profit de leurs créativités mais au niveau de notre pays nous sommes encore loin de cette réalité » a affirmé Mme Achta Djibrine Sy.
La présidente du Conseil d’administration de l’OAPI a profité de l’occasion pour remercier le directeur général de l’organisation qui a fait le déplacement au Tchad pour rendre un peu plus visible le bureau national (Structure Nationale de Liaison) de cette organisation au Tchad.
Lors de la rencontre avec la presse, Denis Bohoussou a, d’entrée de jeu, préciser l’objectif de cette rencontre, à savoir, donner la possibilité aux journalistes d’avoir une idée sur la propriété intellectuelle afin d’informer l’opinion sur son importance.
C’était une occasion pour le premier responsable de l’OAPI de relever, les missions, plans d’action et stratégies de son institution. Il s’est également agi de présenter cette organisation africaine qui promeut et protège les inventions et la propriété intellectuelle en générale, tout en accompagnant les chercheurs et inventeurs.
Répondant aux journalistes sur le choix du Tchad pour abriter la célébration de la 20ème journée, le Directeur général de l’OAPI a soutenu que ce pays fait partie des pays membres fondateurs de l’organisation. Et, au regard du thème de cette année, le Tchad est l’un des pays qui font face aux effets néfastes du changement climatique avec pour exemple l’ensablement du Lac Tchad.
Selon Denis Bohoussou, la propriété intellectuelle est au cœur de l’économie mondiale.
« Nous constatons une corrélation entre le développement de ces pays et les titres de propriété industrielle qu’ils produisent. La puissance économique de ces pays est essentiellement tributaire de l’innovation qui a son tour est conditionnée par les recherches scientifiques. En effet, la propriété intellectuelle à travers le monopole qu’elle octroie stimule la recherche scientifique et suscite par conséquence l’innovation » a souligné Denis Bohoussou.
À cet égard, l’OAPI, à travers le système de la propriété intellectuelle offre des atouts de réussite aux entreprises, inventeurs et chercheurs à travers entre autres, l’information scientifique et technique contenue dans les documents brevets.