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C’est officiel. Le signe distinctif qui sera désormais apposé sur toute indication géographique protégée (IGP) du territoire OAPI a été dévoilé et transmis aux groupements de producteurs de poivre de Penja et de miel blanc d’Oku ce mardi 8 mai 2018 à l’OAPI.
C’était au cours d’une cérémonie dédiée à cet effet, à laquelle ont pris part les responsables de l’Agence Française de Développement (AFD), partenaire de l’OAPI dans le processus de valorisation des Indications géographiques. Etaient également présents, les représentants des deux groupements de producteurs de poivre de Penja et de miel blanc d’Oku, ainsi que les ambassadeurs et représentants des Etats membres de l’Organisation.
La cérémonie était placée sous l’égide du Ministre de l’Agriculture et du développement rural, Président du Comité National de Promotion et de Coordination des Indications Géographiques (CONAPIG), qui en cette qualité, a reçu des mains du Directeur Général de l'OAPI le logo IGP. Le président du CONAPIG a, à son tour, remis ledit logo aux groupements de producteurs. Il était pour la circonstance, assisté du Secrétaire général du Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (MINMIDT), représentant personnel du MINMIDT et Vice-président dudit comité, et du Directeur de l’AFD-Cameroun.
Le logo des IGP est le signe de leur distinctivité sur le marché local et international. En tant qu’outil de compétitivité économique, ces produits de niche seront désormais portés par ce label (IGP-OAPI), gage de qualité et élément de positionnement marketing auprès des consommateurs nationaux et internationaux.
Le label IGP s’inscrit dans le cadre du processus de valorisation des produits de qualité des terroirs du Cameroun et des différents pays membres de l’OAPI, avec le soutien de l’Agence Français de Développement (AFD). Ce processus participe de la volonté de l’OAPI et de ses Etats membres de faire de la propriété intellectuelle un outil au service du développement agricole, notamment.
Après le dévoilement et la transmission de ce signe distinctif pour les produits IG déjà labellisés et ceux à venir dans l’espace OAPI, il ne leur reste plus qu’à s’imposer, à coup sûr, sur le marché local et international. Les consommateurs quant à eux, sauront apprécier cet outil d’étiquetage et d’identification des produits IGP ; Un véritable atout majeur pour le développement rural en Afrique.
Le développement des secteurs de la Culture sur le continent africain va de pair avec leur structuration en matière de droits d’auteur. C’est dans cette optique que l’Organisation Africaine pour la Propriété Intellectuelle s’apprête à mettre en application ses premiers engagements après la signature d’un accord avec la CISAC en septembre dernier... http://culturebiz.fr/afrique%e2%80%af-loapi-reflexion-renforcer-collectes-de-droits-dauteur/
Une réunion d’échanges entre la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) s’est tenue dans l’après-midi du lundi 14 mai 2018 au siège de l’OAPI à Yaoundé.
Cette réunion s’inscrit dans le cadre du processus d’identification des piliers et des priorités des Etats de la Communauté Economique d’Afrique Centrale (CEAC) devant être pris en compte dans le prochain Document de Stratégie d’Intégration Régionale (DSIR) 2018-2025 de la BAD.
L’OAPI en tant qu’organisation régionale a été sollicitée afin qu’elle identifie à son niveau, quelques pôles de ses activités éligibles à un soutien financier de la BAD dans l’optique du DSIR 2018-2025 en élaboration.
Les échanges entre les parties ont permis à l’OAPI, à travers les interventions du Directeur général et du staff qui l’accompagnait, d’évoquer les principaux axes sur lesquels une assistance de la BAD serait des plus utiles.
Il en est ainsi d’un fonds fudiciaire pour l’appui à la valorisation des inventions et des innovations, d’une assistance à la formation d’un corps spécialisé d’examinateurs brevet dans les Etats membres, tout comme le renforcement de l’infrastructure virtuelle.
S’agissant de ce dernier axe, il faut dire que l’acquisition d’une infrastructure virtuelleva permettre une meilleure diffusion de l’information technique contenue notamment dans les brevets. On le sait, le brevet est le socle de tout développement économique, parce que source de connaissance et donc de pouvoir.
Se fondant sur la pratique de leur institution en matière d’appui financier et technique, les experts de la BAD, ont relevé l’intérêt que présenterait une demande d’assistance de l’OAPI en raison de l’adossement d’une telle demande à un socle, à savoir le Plan stratégique 2018-2022.
Pour toutes ces questions, la délégation de la BAD s’est dite convaincue qu’une suite favorable pourrait y être donnée.
Il a été arrêté, de commun accord, que d’autres rencontres entre les deux institutions devraient se tenir pour mieux appréhender les besoins de l’OAPI et proposer une formulation adéquate de la demande à adresser à la BAD.
La lutte contre la contrefaçon : les mesures à la frontière, tel est le thème de la communication du Pr Eric Montcho Agbassa, agrégé de droit à l’université d’Abomey-Calavi ce jeudi 22 mars à l’auditorium de l’OAPI à Yaoundé.
Une saisine suivie de contentieux judiciaire sur des encres HP contrefaits par les services douaniers en charge des enquêtes au Cameroun, saisine d’un stock de cocaïne dans un aéroport par des fonctionnaires de la police au Bénin, des contrôles de biens incorporels (logiciel et matériel issus de l’e-commerce), …
Ces témoignages décrivent un pan du tableau du fléau de la contrefaçon dans nos Etats, dressé en quelques heures d’horloge, le temps d’une conférence.
La communication du Pr Montcho a emmené les participants à se pencher sur les mesures que tous les acteurs peuvent entreprendre de manière préventive ou en guise de solution de choc sur le sujet.
Il faut rappeler que la contrefaçon est l’ennemi de la créativité, de l’activité industrielle, qui elles mêmes, tirent leurs substance de la propriété industrielle. De ce fait, la contrefaçon présente un danger pour l’économie et la santé de tous.
Les mesures aux frontières sont en réalité, une sorte de barrière légale ou administrative au fléau de la contrefaçon. Les frontières pouvant être comprises dans leur sens propre tout comme dans le sens des « guérites » aux différentes zones franches des Etats ou autres espaces économiques délimités. L’on comprend alors que la notion de territoire douanier est, elle aussi, tributaire des dispositions juridiques, économiques ou administratives subséquentes à l’environnement auquel il s’applique.
Partant du fait que la contrefaçon ne peut exister que s’il ya contrefacteur et consommateur de produits contrefaisants, plusieurs actions peuvent être entreprises pour tenter d’endiguer le fléau. Parmi ces actions, il ya l’information et la sensibilisation des acteurs.
L’OAPI, à travers cette conférence a eu le mérite de réunir autour d’une table l’ensemble des acteurs. Douaniers, fonctionnaire de police, titulaires de droits, utilisateurs du système de propriété intellectuelle, et autres praticiens se sont joints à la trentaine d’auditeurs de Master II en propriété intellectuelle pour cette imprégnation des maîtres de l’Académie de propriété intellectuelle Denis Ekani.
La mission de formation et de sensibilisation auprès des utilisateurs de son système de propriété intellectuelle participe de la démarche d’utilisation optimale des droits de propriété intellectuelle que l’OAPI appelle de tous ses vœux. C’est pour cette raison qu’elle se range, à travers les Accords sur les ADPIC et le nouvel Accord de Bangui, aux cotés des codes douaniers CEMAC et UEMOA pour coexister avec les législations et initiatives nationales en faveur de la lutte contre la contrefaçon au sein de nos Etats membres.
Le prétexte de cette communication était les enseignements du programme de Master II en propriété intellectuelle qui instaurent dans leur approche la confrontation des théories aux expériences de praticiens. Cette fois encore, peut-on l’affirmer, la mayonnaise a pris.