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Dans le cadre des activités marquant la célébration de la journée africaine de la technologie et la propriété intellectuelle, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) a organisé un séminaire-atelier dans l’après-midi du jeudi 12 septembre, à l’attention des universitaires, chercheurs et inventeurs du Tchad.
Un moment très couru qui a permis à deux examinateurs brevets de l’OAPI, Messieurs Guy Francis Boussafou et Ayouba Idi, d’entretenir pendant cinq bonnes heures, cette cible particulière sur les mécanismes de protection et de valorisation des résultats de la recherche, qu’il s’agisse des inventions ou de nouvelles variétés végétales.
Cette atelier a été rehaussée par la présence de la ministre en charge de l’industrie, venue dire toute la dynamique qu’elle entend impulser aux questions de propriété intellectuelle au sein de son département ministériel.
Au regard de la qualité et de la densité des échanges entre les conférenciers du jour et le public, on peut affirmer qu’un nouveau jour s’élève pour les chercheurs du Tchad, surtout avec l’exigence de l’examen quant au fond des inventions à l’OAPI que va entraîner l’entrée en vigueur du nouvel accord de Bangui, Acte de Bamako de 2015.
La célébration solennelle de la 20ème journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle le 13 septembre 2019, a été un grand moment de réflexion et d’échanges sur le rôle de la propriété intellectuelle face au changement climatique en Afrique.
Cette belle célébration qui s’est déroulée les 12 et 13 septembre à Ndjamena a connu trois articulations majeures.
Pour ce papier, intéressons-nous à la visite du Centre de Documentation en Propriété Intellectuelle (CDPI) du Tchad, où sont logés les services de la Structure Nationale de Liaison (SNL) de ce pays avec le siège de l’OAPI à Yaoundé au Cameroun.
Cette visite s’est achevée avec la remise de dons à la SNL par Denis Bohoussou, Directeur général de l’OAPI, qui par la suite a eu une rencontre avec la presse. Mais avant cette rencontre, Mme Achta Djibrine Sy, la ministre tchadienne du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion du Secteur privé, présidente en exercice du Conseil d’administration de l’OAPI a livré ses impressions à la presse.
« Nous sommes ici pour célébrer l’anniversaire de cette grande organisation, qui s’occupe de la promotion de la propriété intellectuelle et je dirai que d’une manière générale c’est quelque chose qui n’est pas très connue au Tchad. Nous constatons effectivement que nous avons beaucoup d’inventeurs mais qui ne savent pas l’importance de faire protéger leurs inventions par le brevet »
Selon elle, l’OAPI donne une grande opportunité de protéger et de promouvoir les droits des inventeurs et qu’en cela, le secteur du commerce de l’industrie en tire un profit certain. « Parce que nous voyons qu’au niveau de l’occident il y a quand même des avancés, les inventeurs tirent profit de leurs créativités mais au niveau de notre pays nous sommes encore loin de cette réalité » a affirmé Mme Achta Djibrine Sy.
La présidente du Conseil d’administration de l’OAPI a profité de l’occasion pour remercier le directeur général de l’organisation qui a fait le déplacement au Tchad pour rendre un peu plus visible le bureau national (Structure Nationale de Liaison) de cette organisation au Tchad.
Lors de la rencontre avec la presse, Denis Bohoussou a, d’entrée de jeu, préciser l’objectif de cette rencontre, à savoir, donner la possibilité aux journalistes d’avoir une idée sur la propriété intellectuelle afin d’informer l’opinion sur son importance.
C’était une occasion pour le premier responsable de l’OAPI de relever, les missions, plans d’action et stratégies de son institution. Il s’est également agi de présenter cette organisation africaine qui promeut et protège les inventions et la propriété intellectuelle en générale, tout en accompagnant les chercheurs et inventeurs.
Répondant aux journalistes sur le choix du Tchad pour abriter la célébration de la 20ème journée, le Directeur général de l’OAPI a soutenu que ce pays fait partie des pays membres fondateurs de l’organisation. Et, au regard du thème de cette année, le Tchad est l’un des pays qui font face aux effets néfastes du changement climatique avec pour exemple l’ensablement du Lac Tchad.
Selon Denis Bohoussou, la propriété intellectuelle est au cœur de l’économie mondiale.
« Nous constatons une corrélation entre le développement de ces pays et les titres de propriété industrielle qu’ils produisent. La puissance économique de ces pays est essentiellement tributaire de l’innovation qui a son tour est conditionnée par les recherches scientifiques. En effet, la propriété intellectuelle à travers le monopole qu’elle octroie stimule la recherche scientifique et suscite par conséquence l’innovation » a souligné Denis Bohoussou.
À cet égard, l’OAPI, à travers le système de la propriété intellectuelle offre des atouts de réussite aux entreprises, inventeurs et chercheurs à travers entre autres, l’information scientifique et technique contenue dans les documents brevets.
Le 13 septembre 2019 sera célébré la journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle
sous le thème : «propriété intellectuelle et changement climatique».
Le Siège de l ‘Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) abrite depuis ce 2 septembre 2019, l’atelier technique sur les outils développés dans le cadre du Réseau de la Propriété Intellectuelle de l’Union Européenne connu sous son acronyme anglais EUIPN. Pendant trois jours les Experts de l’Office de l’Union Européenne pour la Propriété Intellectuelle (EUIPO) et de l’OAPI vont échanger des informations concernant les pratiques communes en matière de marques et de dessins ou modèles, notamment sur l’utilisation des outils modernes tels que les plateformes et bases de données de recherche, de classification et d’information développés par l’EUIPO.
Dans son allocution d'ouverture, Denis BOHOUSSOU, Directeur général de l’OAPI a pris à son profit cette rencontre pour décliner la vision de la direction générale qui est de faire l’Organisation, un Office de Propriété Intellectuelle moderne et performant au service du développement de ses Etats membres.
La modernisation de l’infrastructure- notamment d’information - a-t-il relevé, s’inscrit comme une priorité dans l’optique d’améliorer les services en propriété industrielle rendus aux usagers.
La délégation de l'Union européenne (UE), représentée par Sébastien BERGEON, chargé d'affaires, a exprimé l'engagement et la mission que l'UE de contribuer de manière significative aux projets de l'OAPI. De son côté, Ignacio DE MEDRANO CABALLERO, chef du département de la coopération internationale de l'EUIPO a félicité l'OAPI - partenaire privilégié de l’EUIPO - pour le professionnalisme dont elle fait preuve depuis de nombreuses années en matière de propriété intellectuelle.
Cet atelier se déroule dans un contexte marqué par la signature, par l’EUIPO de plusieurs accords de partenariats, en Afrique, dans le cadre du Projet Panafricain sur la propriété Intellectuelle.